fefe78 : oui, je vois ce que tu veux dire. En même temps, dans TOUT l'argumentaire d'Orange, il n'est PAS FAIT UNE FOIS mention du L121-84-2, alors qu'il est sur TOUS les courriers du client, et MEME dans les motifs de saisie du juge... Intéressant, n'est-ce pas ?
Bon, j'ai bien tout lu, voici un premier jet de mes notes sur le sujet.
C'est brouillon, c'est à retravailler, mais ca donne les pistes, et là il est tard
Je retravaille dessus ce week-end pour monter l'argumentation correctement.
Il faudrait aussi imprimer les pages de ce sujet, principalement celles avec les témoignages des autres, d'abord ceux à qui le SC a aussi refusé la portabilité, et ensuite ceux à qui Orange a accepté la portabilité en indiquant la procédure à suivre (envoi d'un courrier si ma mémoire est bonne). Même si ce n'est pas une "preuve", cela donne une bonne indication quand même
Aussi : vous avez demandé votre dossier client. Vous l'avez recu ?
Voici mes notes. Je suis preneur de tout commentaire
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=> tout l'accent est sur le fait que le client n'a pas demandé la portabilité.
Or JUSTEMENT, le client voulais la CONFIRMATION que la portabilité serait prise dans le cadre de la résil sans frais pour modif contractuelle !
De plus, cela n'a JAMAIS obligé l'opérateur à résilier si vite, NI causé AUCUN préjudice à l'opérateur
L'argument est donc hors-sujet.
(l'opérateur ne parle jamais du L121-84-2 ici, il ne parle QUE de la portabilité. Or, le client ne reproche pas à l'opérateur de ne pas lui avoir fait la demande à sa place. Le client reproche à l'opérateur d'avoir résilié son compte trop vite, alors qu'il lui a expressement demandé de ne PAS le résilier si vite, et cela lui a alors causé un préjudice, la perte du numéro).
=> Orange s'abrite derrière le délai de 7 jours indiqué dans les CGV en cas de résil pour modif contractuelle.
Mais LA LOI (L121-84-2) précise bien que le client peut demander UNE AUTRE DATE.
D'ailleurs, le client l'a signalé dans SES DEUX COURRIERS, ainsi que dans les motifs de la saisie !!!
Orange ne dit PAS UN MOT dessus.
"Orange ne pouvait refuser cette mise en oeuvre sauf à enfreindre ses propres conditions contractuelles"
La question : depuis quand les conditions contractuelles d'Orange sont elles supérieure à la loi, lorsque la loi dit le contraire ?
=> L'avocat indique que plusieurs fois Orange a rappelé au client les "stipulations de son contrat relatives à la résil pour modif contractuelle et à la portabilité"
Il indique même que le fait de rappeler ces stipulations constitue la preuve qu'Orange a "satisfait à son devoir de conseil".
=> ne dit JAMAIS ce qui a été dit à ce moment-là !! !
Hors, il y a plusieurs témoignages qui montre que c'est JUSTEMENT là que l'opérateur a REFUSE la portabilité, induisant la nécessité du courrier en recommandé.
Il y a aussi des témoignages qui montre qu'APRES, (au bout d'un mois ou deux), lorsqu'on posait la question à l'opérateur, ce dernier indiquait bien la possibilité d'ENVOYER UNE LETTRE pour demander à ce que la demande de portabilité qui serait recue soit prise en considération dans le cadre de la résil sans frais pour modif contractuelle !!!
Donc totale incohérence de l'avocat à ce sujet. Il faudra l'interroger sur ce que le SC a EXACTEMENT dit : est-ce que le SC a dit que la portabilité du numéro était POSSIBLE OU PAS dans le cadre de cette résil sans frais pour modif contractuelle ?
- si c'est OUI, alors quelle est la DEMARCHE que le SC a donné ? (sachant que plus tard, la démarche donnée était d'envoyer un courrier en recommandé)
- si c'est NON, alors demander des explications sur ce refus, 1 - en donnant les justifications données dans le courrier, 2 - en donnant les témoignages montrant qu'APRES, le SC a tenu un discours DIFFERENT.
C'est sur CE POINT que l'on montrera, je pense, la mauvaise foi de l'opérateur. Car vu les témoignages existants, il n'est pas possible pour l'opérateur de dire qu'il a rempli son devoir de conseil lors du discours du SC du 20 novembre. QUOI que l'opérateur ait dit à ce moment, cela a FORCEMENT conduit à l'envoi du courrier : soit il a REFUSE la portabilité, et le courrier était légitime, car il a tord de refuser (donc pas bon devoir de conseil), soit il a ACCEPTE la portabilité, et alors le courrier était légitime, puisque c'est la procédure qui a été demandée ensuite.
En plus, on pourra montrer que l'opérateur a bien affirmé qu'il REFUSAIT la portabilité dans le cadre de cette résil, par la réponse qu'a apporté le service CONSOMMATEUR, réponse ECRITE qui dit bien : "je vous informe qu'une portabilité sortante n'était PAS COMPATBLE avec une demande de résiliation pour motif légitime. De ce fait, votre dossier a été résilié pour MOTIF LEGITIME"
Le service CONSOMMATEUR a donc bien confirmé le REFUS de l'opérateur de permettre la résiliation pour cette résil, et ceci pour un FAUX MOTIF, puisqu'il ne s'agissait pas d'une résil pour motif légitime mais bien pour CAUSE DE MODIFICATION CONTRACTUELLE, comme l'a bien confirmé l'AVOCAT LUI-MEME !!!
Difficile de dire dans ces conditions que l'opérateur a respecté son devoir d'information !!! RIEN que la réponse du service consommateur - SOIT ne respecte pas le devoir d'information - SOIT montre la faute de l'opérateur !
Enfin, pour clore le sujet de la mauvaise information, on indiquera que la preuve de l'obligation d'information incombe bien à l'OPERATEUR. C'est donc à LUI de prouver qu'il a bien informé le client, en prouvant exactement ce que le SC a dit (refus ou pas de la résil).
=> La fin, sur la mauvaise foi, est aussi pas mal: l'opérateur reconnait que le client a deamnder à NE PAS RESILIER LE CONTRAT. Il parle alors d'une demande contradictoire... mais sans JAMAIS CITER le L121-84-2 !!!
Donc, pour résumer :
- l'opérateur met tout l'accent sur la procédure de portabilité, le fait que ce n'était pas à lui de demander la portabilit, et le fait que le client n'a jamais fait la portabilité.
D'abord, cela s'explique par le contexte : JUSTEMENT, le client a envoyé un courrier pour s'ASSURER que la portabilité serait prise en compte dans le cadre de la résil sans frais, et voulais s'assurer de cela AVANT de faire la portabiltié, pour ne pas avoir de facture à payer
Ensuite, cela n'a AUCUN rapport avec la résiliation trop rapide : le fait de ne pas avoir recu la demande de portabilité n'a JAMAIS obligé l'opérateur à résilier le compte, et cela ne lui a causé AUCUN préjudice
- l'opérateur invoque un délai contractuel de 7 jours pour la résiliation.
-> il ne parle JAMAIS du L121-84-2, alors qu'il est mentionné dans tous les courriers et dans les motifs de saisie
-> il est inscrit clairement dans le courrier que, si le client demande la résil, il précise AUSSITOT qu'il demande expressement à ce que la résil n'intervienne PAS DANS LES 10 JOURS, en invoquant le L121-84-2
-> si la demande est imprécise, c'est bien la faute au SC qui n'a PAS VOULU DONNER la procédure à suivre pour faire la portabilité dans le cadre de cette résil
- l'opérateur indique qu'il a rempli son devoir de conseil
-> mais sans JAMAIS DIRE si le SC a effectivement refusé la portabilité dans le cadre de cette résil ou bien s'il a accepté et donné la procédure, et dans ce cas, quelle procédure fallait-il suivre ?
-> c'est pourtant bien à lui qu'incombe la charge de PROUVER qu'il a rempli son devoir de conseil
-> plusieurs témoignages montrent qu'à cette époque, l'opérateur refusait la portabilité
-> plusieurs témoignages montrent qu'ensuite, l'opérateur a accepté, en donnant comme procédure l'envoi d'un recommandé !
-> la réponse du service consommateur montre que l'opérateur a REFUSE la portabilité, mais par erreur, puisqu'il a confondu le MOTIF LEGITIME et la modification contractuelle
=> si l'opérateur a refusé, alors il a tord, il n'a pas satisfait à son devoir de conseil, le client ne peut pas être sanctionné de ne pas avoir respecté la bonne procédure
=> si l'opérateur "a accepté" (ce qui n'est pas), alors le client a respecté la procédure, et l'opérateur a tord de ne pas avoir bien pris en compte le courrier.
A mon humble avis, il faut bien préparer cela, mais je pense que les arguments d'Orange sont contrables, et surtout vont se retourner contre lui (principalement concernant le devoir de conseil.)
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Maintenant, il faut revoir tout ca, le préparer pour que ca tienne en 15 minutes, et bien préparer les réponses pour contrer efficacement et clairement les arguments de l'avocat d'Orange.
[Edit] : je viens d'y penser : BIEN IMPRIMER les témoignages des personnes à qui le SC a dit, ensuite, que c'était possible et qu'il fallait envoyer un courrier. Car cela prouve bien qu'Orange pouvait ne PAS RESPECTER le délai de 7 jours dans ce cas, et donc qu'il SAIT TRES BIEN qu'il n'avait pas d'obligation contractuelle de 7 jours à respecter. Donc mauvaise foi...
Modifié par kylegl, 04 Sep 2009 - 00:38.