Apple refuse de débloquer l’iPhone d’un terroriste auteur de la tuerie de San Bernardino. Le débat fait rage aux Etats-Unis sur le thème des libertés individuelles. On fait le point sur cette affaire complexe aux enjeux fondamentaux.
Le 2 décembre dernier, un couple de terroristes abat 14 personnes à San Bernardino, en Californie.
Les enquêteurs ont retrouvé un iPhone 5C appartenant probablement à l’un des auteurs de la tuerie mais ils ne peuvent pas savoir ce qu’il y a dedans car celui-ci est verrouillé.
Apple ne possède pas de "double" du code secret de l'iPhone concerné.
Le FBI demande donc à Apple de l'aider en fournissant un logiciel spécial pour décrypter le smartphone.
A noter que ce problème se pose régulièrement dans le cadre d'enquêtes judiciaires, y compris en France.
Apple collabore régulièrement dans le cadre d’enquêtes judiciaires comme la loi l'y oblige mais...
Cette fois, la marque à la pomme considère que cette demande va « au delà de l’affaire concernée » et qu'on lui demande, en fait, de créer un système pour pirater les iPhone, ce qui va à l'encontre des intérêts de ses clients en matière de données personnelles.
Une vieille loi de 1789, appelée All Writs Act, oblige les entreprises américaines sollicitées à collaborer avec les forces de l’ordre. Cependant, dans une lettre publiée le 16 février sur le site d’Apple, son PDG Tim Cook s’y refuse. Selon lui, cette requête « menace la sécurité des clients Apple ». Il redoute qu’après avoir développé un logiciel permettant de contourner les dix essais, une utilisation abusive de celui-ci se répande : « Une fois créée, la technique pourrait être utilisée à l’infini ».
Tim Cook a quant à lui bénéficié du soutien de Sundar Pichai, patron de Google. Ce dernier reconnaît le « trouble sans précédent » que cet enjambement des barrières de sécurités pourrait engendrer.
Source:franceinfo.fr