Pour le PSG, il est temps de confirmer l'embellie La victoire face au FC Porto, mercredi, a redonné des couleurs à Paris. Il lui faut maintenant se relancer en championnat, dès ce soir face à Ajaccio. L'occasion pour le président Francis Graille de réaffirmer son autorité et de tracer la voie.
LE PSG va mieux mais il est encore convalescent. La superbe victoire contre Porto (2-0) mercredi en Ligue des champions n'efface pas à elle seule deux mois et demi de turpitudes et d'incohérences. Au quart du championnat, la formation parisienne végète encore à la 16 e place du classement, avec seulement deux victoires pour le double de défaites.
Mais le succès face aux champions d'Europe annonce peut-être les prémices d'un redressement. Une forme de sérénité a regagné le vestiaire et les arcanes dirigeants du PSG. Voilà une belle occasion pour Francis Graille, le président, de réaffirmer calmement mais fermement son autorité au sein du club. Une phrase lâchée récemment par son entraîneur, Vahid Halilhodzic, a semé le trouble et fortement déplu en haut lieu à Canal +, encore propriétaire du PSG et garant de son image et de son standing.
« A Halilhodzic la lumière et les phrases hautes en couleur, à Graille l'ombre et les propos mesurés »
Au « Monde », le Bosniaque déclarait le 14 octobre dernier : « Francis Graille a plus de dettes vis-à-vis de moi que moi vis-à-vis de lui. » Il en faudra plus pour brouiller les deux hommes, unis dans le football comme dans la vie. Dans son style, toujours courtois, Francis Graille remet les points sur les i et nous affirme dans une interview exclusive : « C'est moi qui décide ! » Une mise au point utile à l'heure où l'omnipotence de Halilhodzic dérange et étonne, y compris au sein du PSG. Pour bien comprendre ce tandem à la tête du club depuis seize mois, il faut savoir que le président rêve d'un fonctionnement du type Arsenal au PSG. A Londres, la toute-puissance relève des compétences de l'entraîneur-recruteur Arsène Wenger. Un rôle censé être dévolu à Vahid Halilhodzic à Paris. Dans la coulisse, David Dein, le discret directeur exécutif d'Arsenal, mène une action efficace, en tenant les finances, en suivant les grands projets (un nouveau stade) et en exerçant un obscur travail de lobbying au G 14, groupement des dix-huit clubs les plus influents d'Europe. Egalement membre du G 14, Graille se veut ce dirigeant sobre et compétent. En théorie, à Vahid la lumière et les phrases hautes en couleur, à Graille l'ombre et les propos mesurés. Ce type de duo fonctionne d'autant mieux à Arsenal que les résultats sportifs plaident en leur faveur. Ce n'est pas actuellement le cas à Paris, après une première saison réussie. Tout le PSG en convient ces jours-ci : il n'aura servi à rien d'avoir battu Porto si, ce soir, les coéquipiers de Pierre-Fanfan ne parviennent pas à se défaire des modestes Ajacciens, 18 e s , avec une seule victoire à leur actif et un jeu indigent. Au rayon méfiance, le PSG pourra avancer que, la saison passée, il avait horriblement peiné à domicile face aux Corses (1-0, but sur penalty de Pauleta à la 67 e ) et qu'en ce moment ces derniers possèdent dans leur rang le meilleur buteur de L 1, le Brésilien inconnu Lucas Pereira, avec six réalisations. Mais c'est une victoire que les supporters attendent tout à l'heure au Parc des Princes, probante et sur un score large, même. Car voilà, en se remettant sur de bons rails mercredi, le PSG est revenu à sa mission initiale : gagner et faire le spectacle.
Le PSG, en partenariat avec « le Parisien », poursuit son opération « Un billet pour l'emploi ». A l'occasion de PSG - Ajaccio, chaque spectateur à la recherche d'un emploi muni d'un billet du match ou de sa carte d'abonné pourra bénéficier d'un accueil privilégié dans les agences Manpower.
PARC DES PRINCES (PARIS), MERCREDI. Reinaldo, Pauleta et leurs coéquipiers seraient bien inspirés de l'emporter ce soir à domicile face à des Ajacciens à leur portée.