
1/ Revue photo :
Qu’il est difficile de photographier une surface noire brillante sans flash pour éviter les reflets et en mode macro pour en saisir les détails


Lorsqu’il est éteint, l’écran se fond avec les bords et donne l’impression qu’il est fait d’une pièce. Sublime !

La boîte n’est guère fournie :
Un chargeur basique à l’extrême
Un câble USB-micro USB
Une batterie
Un mode d’emploi sommaire et le livret de garantie
Des écouteurs in-ear de qualité correcte
On peut tout de même déplorer l’absence de pochette (présente pour le Nexus One) et d’un vrai chargeur. Toutefois, il faut reconnaître que la boîte est compacte et bien ordonnée. Bien que tout soit fonctionnel, cette mesquinerie de Samsung est inacceptable pour un smartphone de ce prix

A l’allumage : le point marquant est la rapidité du boot. Pour ma part, il fut en deux temps car dès que j’ai voulu me connecter au market, le téléphone m’a proposé la mise à jour système vers la version 2.3.1.
2/ La prise en main :
La filiation avec le Galaxy S est assez évidente car Samsung a utilisé les mêmes matériaux dans ces deux smartphones. Au premier coup d’œil, mis à part le bouton Home physique du Galaxy S, la ressemblance est flagrante. On remarque ensuite la disparition du bord chromé présent chez le Galaxy S et finalement on s’attarde sur les courbes arrondies (qui a dit sensuelle ?

Samsung ayant utilisé les mêmes matériaux, il en résulte que le principal défaut est commun aux deux : le plastique glossy noir du cache batterie est extrêmement sensible aux rayures et microrayures ainsi qu’un formidable aimant à poussières comme vous avez pu le constater sur certaines photos.
Autre ressemblance : la proéminence à l’arrière permet une tenue parfaite et très confortable en main.
Côté hardware, plusieurs différences notables. A commencer par la présence d’une puce NFC dont l’utilité peut sembler réduite mais dont la technologie devrait se développer prochainement. A laquelle s’ajoutent des capteurs dans tous les sens dont un gyroscope 3 axes, un DSP (Digital Signal Processing) pour la gestion d ‘effets sonores et pour finir, la présence d’un flash LED pour l’APN.
Côté software, le Nexus S tourne sous Gingerbread qui apporte son lot de nouveautés telles que le support natif de la VoIP / SIP, un clavier revisité et plus ergonomique, une interface redessinée avec des thèmes noirs plus économes, …
A tout cela s’ajoute enfin un système de réduction de bruit logiciel ajouté, un peu comme sur le Nexus One.
Bien que peu évidente de prime abord, la principale différence pour l’utilisateur vient de l’écran. Certes il s’agit d’un S-Amoled toujours aussi magnifique avec ses noirs profonds mais il a troqué le traitement Gorilla Glass pour un traitement contre les traces de doigt plutôt efficace. Etant du genre maniaque option compulsif

D’autre part, cet écran présente une courbure intrigante. Elle est particulièrement prononcée au bas de l’appareil, ensuite l’écran est plat dans sa partie centrale pour finir par une légère courbure sur le haut. Difficile d’imaginer que Samsung ne l’ait choisi que pour des raisons stylistiques. Le temps hivernal m’a permis d’en saisir l’utilité : malgré une luminosité très claire voire aveuglante, l’écran reste parfaitement lisible sur toute sa longueur.
La filiation avec le Nexus One est bien plus discrète : elle réside avant tout dans l’absence de personnalisation constructeur et dans la possibilité de bénéficier en avant première des mise à jour de l’OS. Par rapport au Nexus One, je regrette l’absence de trackball qui ne m’intéressait que pour son rôle dans les notifications mais dont certains appréciaient la précision apportée dans la lecture de pages web ou de textes, ainsi que l’absence de port microSD.
Cette dernière peut s’avérer gênante mais comme Samsung a doté sa « bête » de 16Go de mémoire (1Go pour le système, 1 autre pour les applications et 14Go de disponibles pour le reste), ça demeure très confortable et, même en y mettant mes musiques, le film « Une nuit au musée » pour mon test et un GPS avec les cartes de 4 pays, il me reste encore plus de 6Go de libre.
3/ Une fois allumé :
Je n’ai jamais eu de téléphone aussi fluide et rapide

Qu’il est agréable d’utiliser Android sans avoir à se battre ou se débattre avec une quelconque surcouche!

Cela reste à confirmer sur le long terme mais je trouve l’autonomie satisfaisante. En usage plutôt intensif (beaucoup d’Internet, de jeux, une vingtaine de mails, la synchronisation de deux boîtes toutes les 15 minutes et quelques appels), je tiens environ 36h donc en usage courant, j’espère atteindre 2 jours voire 2 jours et demi. Deux éléments très énergivores : le GPS qui se montre à la fois très précis et particulièrement gourmand et la lecture vidéo. Si vous utilisez régulièrement l’un ou l’autre, voire les deux, votre autonomie risque de descendre à une journée. A titre personnel, j’attendais un peu mieux de Gingerbread qui promettait d’optimiser la gestion de l’énergie mais je ne vais quand pas trop me plaindre.
Petit détail qui pourrait en énerver plus d’un : la jauge est particulièrement fantaisiste et a faussé mes premières impressions. Par exemple, lorsque le téléphone est pleinement chargé, elle n’indique que 95% et non 100%.Ensuite elle descend rapidement pour rester longtemps aux environs de 50-60% avant de baisser à nouveau… Je pense à un petit problème logiciel qui sera vite réglé.
Attention : si vous utilisez un chargeur « européen », faites attention à l’ampérage car le téléphone peut réagir bizarrement. S’il est supérieur aux 700mA du chargeur d’origine, il peut y avoir une réaction étrange : l’écran se freeze jusqu’à ce que vous débranchiez le téléphone. Il revient alors immédiatement à la vie. Je pensais à un bug au départ mais j’ai observé que ce phénomène ne se produisait que sur le chargeur 1000mA et pas sur celui de 600mA ou quand je le branche à l’ordinateur.
Un souci à aborder : quelques applications ont connu des dysfonctionnements plus ou moins gênants

Le GPS fera un bon exemple pour illustrer cette difficulté passagère. Comme j’ai déjà pu le dire sur ce forum, je ne suis guère attaché à Navigation, ne serait-ce qu’en tant que frontalier, cela m’a déjà joué un mauvais tour avec un hors-forfait conséquent



En ce qui concerne la précision du GPS, je dirais qu’elle se situe entre celle du Galaxy S (qui fit débat) et celle, excellente, du Nexus One. Disons, pour faire simple qu’elle est très bonne.
4/ Le multimédia :
Pourquoi un traitement à part ? Tout d’abord parce que cela me tient particulièrement à cœur et d’autre part parce que le Nexus S y souffle le chaud et le froid.
Le lecteur musical est dans les standards du genre : la présentation est sobre et les réglages basiques présents. Rien de transcendant donc mais le son est vraiment très bon voire excellent, surtout avec un casque. Je vous conseille tout de même d’opter pour un lecteur tiers comme Rock Player ou PowerAMP par exemple. Si vous êtes bidouilleur, vous pouvez aussi installer le lecteur de Honeycomb qui a été leaké. Est-il nécessaire de vous dire où le trouver ?

Grace à son écran sublime, la lecture d’une vidéo est particulièrement plaisante même si elle ponctionne largement la batterie. J’ai pu regarder sans trop de fatigue (visuelle bien sûr) le film « Une nuit au musée ». Je craignais de perdre une partie des détails mais la résolution d’écran est suffisante.
Contrairement à son cousin le Galaxy S, le Nexus S ne filme pas en 720p mais en 480p


La bonne surprise vient de son appareil photo qui semble bien meilleur que celui des Nexus One et Galaxy S. La différence réside principalement dans la gestion des faibles luminosités en intérieur comme en extérieur. Cette différence n’est pas seulement due à la présence d’un flash LED, absent sur le Galaxy S, mais aussi à une meilleure gestion logicielle des basses luminosités. Par exemple, les photos en intérieur sont nettement moins bruitées. Elles ne rivalisent en rien avec celles que l’on pourrait prendre avec un Nokia N8 mais l’APN du Nexus S peut très bien jouer un rôle d’appoint.
Je me dois de pointer une aberration : le Nexus S ne dispose pas pour l’instant de zoom


Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de photos prise dans diverses situations.
Extérieur, tout automatique :
Macro extérieur :
Intérieur tout automatique :
Intérieur, dans le noir (ou presque), tout automatique :


Macro intérieur :

De nuit, en automatique puis en mode nuit :
5/ Conclusion :
- J’aime

La qualité d’assemblage.
L’écran S-Amoled magnifique.
Android sans aucune surcouche.
La fluidité impressionnante du système.
La sensibilité de l’écran.
Les mises à jour fréquentes.
La qualité des clichés et surtout du mode macro.
- Je n’aime pas

Le cache batterie trop facilement rayable.
Le peu d’accessoires fournis au regard du prix.
La fonction caméra limitée à 480p.
L’absence de zoom pour l’APN.
- Je regrette

L’absence de port microSD même si elle n’est pas trop pénalisante.
Une autonomie satisfaisante mais en deçà de mes attentes.
La jauge de batterie complètement fantaisiste
Faut-il lâcher le Galaxy S pour se précipiter sur le Nexus S ? Pas sûr car nos amis « bricoleurs » de XDA permettent d’ors et déjà un portage de Gingerbread même si certaines fonctionnalités sont actuellement absentes. Au rythme où vont les choses, je ne serais guère surpris qu’un custom firmware 100% opérationnel sorte dans les semaines à venir. Qu’en sera-t-il pour Honeycomb ? Difficile de prédire l’avenir… Financièrement, la sagesse voudrait que l’on conserve le Galaxy S mais doit-on toujours être raisonnable ?


Faut-il abandonner le Nexus One pour son grand frère ? La réponse est plus facile : oui, définitivement oui ! Pour profiter de l’écran S-Amoled et enfin pouvoir lire ses mails en extérieur, pour continuer à bénéficier des mises à jour de l’OS, pour prendre des clichés de qualité correcte en intérieur. Le Nexus S n’est certainement pas une mise à jour mineure du Nexus One mais une réelle évolution d’un téléphone déjà très réussi.